NAISSANCE ET VIE DE L’ASSOCIATION DES ANCIENS ELEVES
Le 7 novembre 1920, se crée l’Association des Anciens Elèves de l’Institut
Saint-Philippe de Néri et ce sous l’impulsion du Révérend Père P.
Smets directeur,
du Père Glodt, quelques professeurs et de plusieurs anciens élèves.
Père Paul SMETS
La première réunion du nouveau Comité provisoire se tient le 22 novembre 1920.
Salésien de Don Bosco
L’école est à ce moment une école primaire à laquelle sont annexés un quatrième
Fondateur des A.
D. B.
degré primaire et les deux premières années en mécanique et en menuiserie, d’un
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dit alors “ professionnel “.
La première Assemblée Générale était le 16 janvier 1921, et les membres suivants ont été élus :
Directeur de l’Association : Pére Paul Smets
Président : Jean Jurion
Vice- président : Victor Schroef
Trésorier : Père Nicolas Glodt
Trésorier adjoint : Arthur Coppens
Secrétaire : Edouard Picron
Secrétaire adjoint : Georges Demeulenaere
Conseillers : Félix Regel et Emile Debruyne.
Dans les premiers statuts on peut lire à l’article 2.
Ses buts : a) conserver ou établir entre les membres des relations amicales et chrétiennes ;
b) leur venir en aide moralement et matériellement ;
c) travailler à la restauration ou la conservation sociale par des principes de foi et d’honneur.
Depuis ses débuts, sous la direction du Père Smets, qu’il fût Directeur, Préfet, Conseiller ou simple
Salésien, nous eûmes cette merveilleuse chance d’être sous la tutelle de quelqu’un qui savait, qui voyait
ce qu’il fallait et nous aiguillait sur de bonnes voies.
Avec le concours du Père Glodt qui, nous vous prions de le croire, avait le don de nous prendrre et de
nous attirer vers tout ce qui est bon et digne du nom de salésien, l’Association, qui groupait encore les
Pères Mertens, Cerfont, Thomas, Bauwens, prit son essor.
Depuis lors, elle n’a jamais connu le repos.
Son comité comprit la nécessité de déployer l’activité de ses membres en sections dramatique, sportive,
cercle d’études, sans jamais oublier le côté fondamental, c’est-à-dire le spirituel : conserver ou établir
entre les membres des relations amicales et chrétiennes.
Lors de la réunion du 7 février 1921, Messieurs Schroef et Coppens reçoivent la mission d’acheter un
ballon de football pour la future équipe.
La création d’un Cercle d’Etudes, proposée par le Père Glodt est votée à l’unamité.
Le 4 avril 1921, sous l’impulsion du Père Smets, la section sportive voit le jour, Messieurs Coppens et
Demeulenaere sont nommés responsable du nouveau “ Cercle Sportif Saint Philippe de Néri “,
qui dépendra essentiellement du Comité de l’Association.
Les débuts furent à ce qu’ils sont à tout jeune cercle, c’est-à-dire quelque peu timides et hésitants.
Mais
sous la conduite de maîtres avertis et éclairés, la sportive se hissa bientôt au niveau des autres clubs.
La section sportive, très vite surnommée “ LA REMUANTE “ connait des jours de folle gloire.
Le Cercle d’Etudes, sous la direction de Monsieur Maes, professeur à l’Institut, est amené à discuter de
nombreux et épineux problèmes de la vie quotidienne dans le but de former des jeunes capables de
propager la doctrine de Don Bosco.
Le 12 février 1922, une section dramatique voit le jour et interprète les “37 sous Montauvin “ et “ Asile
de nuit “ … Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes
Mais, tout à coup, en plein essor, on parle d’émigrer.
L’Association va quitter la chaussée de Boondael à
Ixelles … pour se rendre à Woluwe Saint Pierre.
En 1923, deux nouvelles sections virent le jour : la Balle Pelote et le Tir.
Le 24 avril 1923,
Monseigneur Legraive, évêque auxiliaire de Malines, pose et bénit
la première pierre d’une nouvelle maison salésienne dénommée
ORPHELINAT SAINT GEORGES - OEUVRE DE DON BOSCO
“ FONDATION DU BELGIAN ORPHAN FOUND “
Les Salésiens ont ainsi leurs propres briques, avenue du Val d’Or, 90 à Woluwe Saint Pierre.
Les Anciens discutent… Pourquoi s’expatrier… si loin ?.
.. Ils sont si bien à Ixelles … mais à Woluwe
ils auront de l’espace pour leurs réunions… et surtout un terrain pour la section sportive.
Le 24 avril 1925, son Eminence le Cardinal Mercier vient présider la séance d’Inauguration de l’Institut
Saint Georges.
Ruines romaines?.
. Non Saint Georges qui monte.
Façade du bâtiment en 1925.
L’arrière du bâtiment en 1925.
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Pour la petite histoire
Son Eminence sortit de son automobile avec le Chanoine Dessain.
Il redressa son long corps émacié, légèrement voûté par
l’âge et la maladie et, de ses yeux restés vivants, considéra un moment l’édifice.
La façade Renaissance, où la teinte rouge des briques de Santvord se mariait très heureusement à la belle pierre blanche du
pays. Sur une des ailes déjà deux ateliers existaient (murs en béton et charpente en fer).
C’est Monsieur Henry de Frahan, premier Président du Fonds des Orphelins Belges, qui se lève pour tracer la brève histoire de
l’oeuvre que l’on inaugure.
L’Institut Saint Georges sera la douzième maison salésienne de Belgique.
Monsieur le Bourgmestre Thielemans dit sa joie de posséder un pareil établissement dans sa commune.
Le Père Virion, Provincial de Belgique, ne fait mystère à personne que, si l’Orphelinat Saint Georges est un honneur pour sa
province, il constitue aussi pour le moment, une lourde charge.
“ Mais, ajoute-t-il, toutes nos traites sont tirées sur la Providence; comment, d’ailleurs, se laisser aller à la mélancolie quand
on a devant soi tant de bonnes volontés.
Et puis, li y a Vous, Eminence! En 1910 c’est Vous qui fûtes choisi pour aller porter à
Turin, à Don Rua, mourant, la bénédiction de Pie X, bénériction d’un saint à un autre saint. Depuis ce temps, l’oeuvre de Don
Bosco n’a pas cessé de vous être chère et cela me rassure “.
Le Primat de Belgique se lève alors à tous.
………… Puis, se tournant vers les dames patronnesses, son Emlnence enchaîne :
“ ici, c’est une fête pour moi de retrouver Madame Pollet.
J’ai connu ces moments où Monsieur et Madame Pollet sont
revenus de Londres en Belgique nous faire part de leur projet.
Ils sont venus chercher… Chercher quoi? Chercher pour qui?
Etait-ce pour eux?..
. Oh! non, ils ne venaient pas chercher… ils apportaient.
Ils apportaient leur concours, leur dévouement.
“ Aujourd’hui je vous retrouve ici, Madame, et j’en suis heureux “.
(Monsieur Pollet, était, Consul Général à Londres pendant la guerre 1914 - 1918).
La-dessus, l’archevêque de Malines revêt la chape et la mître, bénit d’abord la croix,
puis commence une longue procession à travers la maison.
Le Cardinal veut tout bénir: ateliers, dortoirs, infirmerie et classes.
On redescend
à la chapelle où son Eminence donne elle-même le salut du Saint Sacrement.
Mais le Primat de Belgique veut revoir une dernière foi, en particulier, les dames
patronnesses de l’oeuvre, pour leur recommander la maison, sa maison.
Enfin, la voiture de l’archevêché l’emporte.
C’est la dernière visite officielle du
Cardinal Mercier.
Elle a été pour les fils de Saint Jean Bosco.
Quelques mois plus tard, en effet, Son Eminence s’éteignait saintement dans une
clinique de Bruxelles.
Le 12 juillet 1925, nous faisons nos adieux à Saint Philippe de Néri,
où l’Association avait trouvé son esprit familial.
C’est le renouveau d’une école qui connaîtra une expansion extra ordinaire: quatre ateliers soit
Mécanique, Menuiserie, Coupe – Tailleur et Cordonnerie.
Le 8 octobre, la section sportive projette d’organiser des jeux: de cartes, billard,vogel-pick et dames.
L’Association songe à mettre sur pied: une dramatique, une chorale, une harmonie et spécialement une
récollection mensuelle, le troisième dimanche du mois, appelée “ Exercice de la Bonne Mort “.
(*) Il faut noter que, dès le début, l’Orphelinat Saint Georges accepte à l’école professionnelle des apprentis externes.
Le 1er septembre 1926, ouverture de la section gréco-latine pour les aspirants au sacerdoce.
Le 24 octobre 1926, bénédiction de nouveaux locaux pour abriter l’atelier de menuiserie.
La mécanique et la menuiserie comptent deux années d’études.
Le Père Smets est nommé directeur à Verviers et le Père Glodt nommé directeur à Remouchamps.
Les Pères Robinet et Jacquemain les remplacent à Woluwe.
Les 5, 6, et 7 mai 1927, première fancy-fair, et mise sur pied du Comité de patronage des Fancy-Fair,
sous la présidence du Comte Jean de Mérode.
Cette année première séance théâtrale, une revue: “La vie à l’Institut “.
En septembre à la mécanique et à la menuiserie s’ajoute une troisième année, et à la cordonnerie et à la
confection, une deuxième année.
En 1928, on agrandit les ateliers de mécanique et menuiserie.
Une troisième année est ajoutée à la
cordonnerie et à la confection.
L’Institut compte en 1927: 172 élèves, en 1928: 191 élèves.
Le 4 mai 1929, son Eminence le Cardinal Van
Roey bénit la seconde aile du bâtiment central.
L’Institut Saint Georges s’agrandit toujours.
L’Association prend alors le nom officiel de
“ Association des Anciens Elèves Salésiens de
Bruxelles “.
Egalement c’est cette année qu’on débute par
l’organisation de l’Exercice de la Bonne Mort,
c’est-à-dire Eucharistie du troisième dimanche
de chaque mois et est toujours d’actualité.
En Septembre 1930, ouverture de la section du Livre, qui sera agréée en 1934 comme section
d’apprentissage, spécialité Imprimerie, et ouverture d’une quatrième année pour les diverses sections
professionnelles: la Mécanique, la Menuiserie, la Cordonnerie, la Confection.
Au début il y avait comme périodique “ L’AMI DES CADETS “.
La petite feuille mourut.
Au début
de leur arrivée à Woluwe, ils arbitrairent leur prose dans “ L’AMI DES ANCIENS “ de Liège.
1931, grande fête, le Xème anniversaire de l’Association.
Ce fût une journée mémorable entre toutes.
Si nos souvenirs sont exacts, toutes les grandes personnalités s’étaient réunies ce jour-là et nous y
pointons: le Père Smeets, provincial, les Pères Smets, Glodt, Winkelmans, Robinet, Hanlet et le comité
de Saint Georges au grand complet.
Pourrait-on dire aussi que ces moments-là ont marqué, pour Saint Georges, une ère nouvelle ?
A vrai dire, OUI.
Les exercices spirituels et mensuels sont régulièrement suivis.
La dramatique organise fête sur fête.
Quant à la sportive, elle est plus remuante que jamais.
En janvier 1934, le périodique fédéral “ L’Ami des Anciens “ de Liège cesse de paraître.
Chaque
maison salésienne doit résoudre ce problème.
C’est ainsi que chez nous le comité de l’Association des
Anciens a décidé de faire paraître prochainement “ L’AMI DE SAINT GEORGES “.
Le 10 janvier, création d’une section Jociste, LA J.
O.C. Au programme: la conscience professionnelle.
Notre revue, organe officiel de l’Association offrira désormais au corps professoral, aux étudiants, aux
apprentis, aux anciens et amis l’histoire de la vie active et très remuante de l’Institut Saint Georges,
Monsieur A.
Vincent remplace Marcel Vandebroek à la présidence.
Les exercices spirituels et mensuels sont régulièrement suivis par un groupe important d’Anciens.
La dramatique organise fête sur fête.
Quant à la sportive, elle est plus remuante que jamais.
C.S. Saint Georges : équipe de 1930.
Les coupes gagnées…
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En 1931 également, notre directeur Père Paul Smets cède la direction de la maison au Père Théodore
Weiss.
Ce prêtre, alsacien d’origine, avait puisé dans son pays la sève de la bonne énergie.
Il la lui fallait, car le nouveau directeur allait se trouver devant une lourde tâche pendant trois ans.
Au temps où le Révérend Père Weis gouvernait la maison.
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Cependant, le Père Weiss ne tardera pas à conquérir le coeur des Anciens.
Lui aussi a bien mérité
notre reconnaissance.
Qu’on nous permette de rendre ici un hommage tout particulier à ceux qui furent
la cheville ouvrière, cette poignée de dévoués qui consacrèrent le meilleur de leur temps:
MM. J.
Jurion, E.
Picron, A.
et F. Coppens, V.
Schroef, R.
Pardon, G.
Veldeman, M.
Vandebroek,
R. Ponsaerts, F.
Regel, G.
Touwaide et quantité d’autres qui voudront bien nous excuser s’ils ne se trouvent
pas mentionnés ici.
Mais, la liste en est trop longue.
En 1932, la section des Humanités pousse jusqu’à la poésie.
Mais l’année suivante, faute d’élèves, elle
s’arrête à la troisième latine.
Epoque de repliement peut-être, mais combien sympathique !!!
Les ateliers sont pourvus d’un nouvel outillage et de machines:
--- à la mécanique : une rectifieuse
--- chez les cordonniers : une collection de formes
--- chez les tailleurs : 3 machines à coudre
--- chez les imprimeurs : un complément de caractères
--- chez les automobilistes : on attend une “ Hudson-Supersin “ pour remplacer la “ Pipe “.
La population scolaire de l’Institut Saint Georges ne fit qu’augmenter d’année en année :
222 élèves en 1930
224 élèves en 1931
240 élèves en 1932
284 élèves en 1933
324 élèves en 1934
369 élèves en 1935
Janvier 1934, fut également une date pour notre Association.
En effet, notre périodique fédéral
“ l’Ami des Anciens “ cesse de paraître. Chaque maison salésienne doit résoudre ce problème.
C’est ainsi que chez nous le Comité des Anciens a décidé de faire paraître prochainement un
compagnon plus intime que le précédent, “ L’AMI DE SAINT GEORGES “.
La Maison de Woluwe, l’Association des Anciens et des nouveaux possèderont leur service de presse.
Notre revue, organe officiel de l’Association, offrira désormais au corps professoral, aux étudiants, aux
apprentis, aux anciens et amis, l’histoire de la vie active et très remuante de l’Institut Saint Georges.
M. Marcel Vandebroek, notre président nous quitte, appelé ailleurs par d’impérieuses nécessités.
C’est
M. Alphonse Vincent qui est nommé au poste présidentiel.
Le 10 janvier, création d’une section Jociste, La J.
O.C. Au programme: la conscience professionnelle.
Le mois d’avril connaîtra l’épanouissement complet et la consécration
d’Oeuvre Salésienne toute entière.
Notre vénéré Père Don Bosco, le
fondateur, est canonisé.
Ses fils, ses coopérateurs, ses anciens élèves, tous ses admirateurs, sont
fiers d’être sous sa bienveillante protection.
Les heures inoubliables de
ces journées grandioses et inoubliables resteront gravées à jamais dans
nos coeurs reconnaissants.
En 1935, le Père Weiss nous quitte, après avoir passé quatre ans à
Woluwe.
Il est remplacé par notre Révérend Père Paul Smets, qui
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semble affectionner l’air de Bruxelles.
1936 d’autres bonnes volontés se proposent de continuer et recréer la Dramatique salésienne de
l’Institut Saint Georges.
L’animateur de cette petite troupe est le professeur de dessin M.
Jules Croes,
qui assure les fonctions de régisseur, d’acteur, de grimeur, d’organisateur.
La première pièce prévue pour
1937 est un drame social “ L’heure de Dieu “.
Et c’est ainsi que les années passent et au rayon des souvenirs, nous notons le départ
pour le Congo du Père A.
Smeets, ancien provincial; la nomination du nouveau
supérieur, le Père Moermans; l’ordination de notre ami Paul Coenraets, le troisième
des Anciens de Saint Philippe de Néri qui devient prêtre et fils de Saint Jean Bosco;
le décès de Monsieur Edgard Pollet, membre fondateur de la Maison de Woluwe.
Le Président de la sportive Louis Pelet, qui entre au Comité de l’Union Sportive
Père MOERMANS
du Brabant, est remplacé par un autre sportif 100 %, Léon Vanden Abeele.
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(à suivre)
Mais au fond, la “ Sportive “ n’a fait que suivre le sillage de “ l’Association des Anciens “ qui a,
depuis longtemps, jeté l’ancre dans les eaux du dévouement chrétien et salésien.
La population scolaire se décroît au fur et à mesure que l’on approche des mois où éclatera la guerre :
342 élèves en1936
335 élèves en 1937
352 élèves en 1938
316 élèves en 1939
330 élèves en 1940
Enfin l’année 1938 apporte autre chose qu’une joie.
Le 7 août expire, dans sa propriété
à Uccle, celui qui en 1922 a été le fondateur de l’Institut Saint Georges, Monsieur Ed.
Pollet, ancien Consul Général de Belgique à Londres, pendant la guerre 1914 – 1918.
A l’approche de 1940 l’horizon s’obscurcit. Un sérieux malaise plane sur le monde.
M. Ed.
POLLET
Que nous réservera-t-elle, cette année ? Revivons, voulez-vous, ces faits saillants.
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Pour nos Anciens mobilisés, le “ Colis du soldat “ est lancé.
Cette oeuvre est laissée aux générosités
individuelles. Notre ami Léon Vanden Abeele en est l’organisateur et aidé par MM.
Van Haegenborgh
et Roels, il réalisa de grandes choses.
Côté sport, pour la section sportive, tout est abandonné.
Côté théâtre, un grand nombre d’acteurs étant sous les drapeaux, certains professeurs et patrons
viennent spontanément les remplacer.
La section dramatique joue les mêmes pièces “ Badin “ de
Courteline, “ La forge “ de Demarteau, dans différents cercles paroissiaux.
La recette sert à envoyer
un deuxième colis à nos soldats, qui sont maintenant plus d’une centaine sous les armes.
L’année scolaire 1940-1941 voit s’ouvrir, chez les étudiants latinistes, la première classe terminale,
appelée rhétorique.
L’occasion est belle d’organiser des concours d’éloquence.
Pendant la pénible occupation, nous essayons de vivre.
“ L’Ami de Saint Georges “, le confident des
Anciens a cessé de paraître, ne voulant se soumettre à une censure insupportable.
L’Institut vide de ses élèves et de ses pensionnaires, accueille les réfugiés.
L’occupant vient ensuite….
pour quelques semaines….
supposons-nous.
Fin d’année 1940, une triste nouvelle vient s’ajouter à nos
peines.
Notre Directeur le Père Smets part pour Héverlé.
Le Père Fischli, d’origine suisse et préfet lui succède comme
aumônier des Anciens et nous ne pouvons que nous réjouir de
cette nomination.
Père FISCHLI
************* Le Père Deckers devient le nouveau directeur de la Maison, il
gagne rapidement tous les coeurs dès la première prise de contact avec l’Association.
Père DECKERS
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L’année la plus difficile de toutes est celle de 1941, elle ne compte que 263 élèves.
Mais bien vite, en dépit de la dureté des temps, les chiffres de jadis reviennent dans les régistres :
279 élèves en 1942
343 élèves en1943
370 élèves en 1944
170 élèves en 1945
Pourtant Dieu sait s’il a fallu du courage pour maintenir un pareil niveau de population.
J’ai retrouvé dans la brochure des 25 ans quelques récits qui se sont passées pendant la guerre à l’Institut Saint Georges qu’il faut lire :
Dès le matin du 10 mai 1940, la maison se vide.
Mais quelques heures après cet exode des professeurs et des élèves, les réfugiés affluent par centaines.
Bientôt les couloirs
et les dortoirs ne sont plus qu’un vaste caravansérail où, à peu près 2.
500 réfugiés, s’assurent le couvert et le coucher.
On sert jusqu’à 4 à 5 dîners par jour.
Les réfugiés regagnent leurs foyers, voici les Allemands !
Ce sont d’abord des soldats, puis des cheminots.
Ces derniers font du Val d’Or leur quartier d’hiver.
Ils ont un chef à poigne, l’Oberinspektor Kruger.
Cet homme-là a fort à faire.
De mai 1940 à mars 1941, il voit passer 65.
000 cheminots dans les murs de Saint Georges.
Son grand travail consiste à distribuer tout cela à travers la Belgique et le Nord de la France.
On réserve toujours dans l’Institut une salle inviolée où s’entassent, chaque soir une trentaine de jeunes gens en fuite que les
Allemands ont la bienveillante insouciance de rapatrier, chaque fois qu’un de leurs camions gagne la province.
Plus tard, cette salle servira à des soldats français fuyant d’Allemagne, à qui le Père Fischli indiquera la route de Quaregnon et
de la France.
Quand, en mars 1941, les cheminots allemands sont partis, on est joyeux de respirer.
Mais, hélas ! ce sont de jeunes soldats qui
les remplacent.
En une nuit, ils détruisent la literie et éventrent des matelas.
Pour le coup on regrette l’Oberinspektor Kruger.
Cependant, l’aventure de la guerre se corse.
Le ravitaillement devient rare.
Et l’on a presque cent internes dans la maison.
Heureusement qu’un grand bienfaiteur de Bruxelles, qui veut garder l’anonymat, se fait Providence.
Non seulement il déverse
sa générosité sur l’Institut Saint Georges, en petits pois et haricots, mais il aide à vivre le Scholasticat de Théologie de Vieux-
Héverlé où quatre-vingt religieux salésiens se préparent dans l’étude à la prêtrise.
Notre nouveau directeur, le Père Deckers, trouve la maison favorable pour l’espionnage en faveur des alliés.
On peut éduquer
des enfants tout en servant adroitement la Patrie.
Les petites sorties nocturnes commencent.
Le Père directeur avec l’abbé
Bonnet travaillent en ville.
Les autres confrères, de leur côté, emboîtent le pas.
Et Monsieur Antoine Auda met ses talents de photographe au service des
renseignements destinés à Londres; le Père Maurice Berger, professeur de 3me latine, vole des armes aux Allemands, les Pères
Gibon et Thomaes distribuent aux réfractères de fausses cartes d’identité, que l’on imprime par dizaines dans les ateliers
d’imprimerie de la maison.
Un jour, la Gestapo surgit.
Elle veut cueillir le Père Berger qui s’est envolé.
Une autre fois, elle revient pour s’emparer de M.
Reul, lui-même ouvre la porte, mais il a le temps d’aller mettre une échelle contre le mur du jardin et de sauter dans la rue.
C’est le brave portier, Monsieur Isidore De Smet, qui subit les gourmades des allemands.
Pourtant un matin, le 18 octobre 1942, le Directeur et le Père Bonnet sont pris au saut du lit et conduits à la prison de Saint Gilles.
Heureusement, qu’en ces heures-là où certains risquent ainsi leur vie, d’autres, avec un dévouement non moins magnanime,
restent dans l’ombre pour reprendre leur tâche.
C’est d’abord le Père Paul Smets, qui assure la direction de l’Institut pendant la captivité du Père Laurent Deckers.
C’est encore le
Père Fischli, qui a bien soin de se réfugier derrière sa nationalité suisse, pour désarçonner l’ennemi et se jouer de leurs
interrogatoires.
Et la guerre jette ainsi l’Institut Saint Georges dans une atmosphère d’héroïsme.
Plusieurs de ses Anciens Elèves, tels l’abbé Payen, Albert Derue et Jules Ghijsel, ont porté dans les rangs de la Résistance, jusqu’à
la mort, la sublimité des principes qu’ils avaient cueillis dans ses murs.
Avec la collaboration incessante de Monsieur Delori,
Administrateur, plusieurs de ses professeurs et patrons, avec le Directeur en tête, ont fait de la maison, aux jours les plus
sombres de la guerre, un nid de résistance et d’espionnage.
Quoi d’étonnant, dès lors, de voir le “ Moniteur “ du 11 mars 1948 reconnaître officiellement, dans un article unique, le Fonds
des Orphelins Belges (Oeuvre de Don Bosco, à Woluwe Saint Pierre) comme une association de résistants civils.
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Nous sommes en 1943 et de nouveaux nuages viennent assombrir l’horizon.
C’est avec une immense
tristesse que nous apprenons la fin tragique de notre ami Louis Pelet, ancien président de la sportive,
victime de son devoir patriotique envers le pays.
Le Père Laurent Deckers, vaillant patriote, est arrêté par les autorités allemandes, un long calvaire commence
pour lui.
Le Père Smets a repris momentanément la charge de l’Institut Saint Georges.
Le Comité poursuit cependant un devoir bien agréable, les petits colis des Anciens soulagent bien des
familles.
Plusieurs de nos anciens élèves ne reviendront plus au foyer, victimes de leur patriotisme.
Nos voeux, en cette année 1944, auront-ils vraiment le sens de bonheur et de paix.
Espérons que ce sera l’année du renouveau.
C’est maintenant l’Armée Belge qui occupe le dernier étage du bâtiment central.
Le 5 septembre 1944, le Père Laurent Deckers revient au Val d’Or.
Il a subi une longue et dure captivité
de 23 mois dans les prisons de Saint Gilles, Huy et Vught en Hollande.
Certes, sa santé a été quelque
peu ébranlée, mais au contact de sa maison retrouvée, notre Directeur sent doucement les forces lui revenir.
C’est également en 1944, un dédoublement de la mécanique, un groupe francophone et un groupe
néerlandophone, à partir de la première année.
L’Association remonte lentement le courant et fixe sa première assemblée d’après-guerre, jumelée avec
la commémoration de son 25ème anniversaire, le 23 septembre 1945.
Ce fut le jour des heureuses retrouvailles, car nous fûmes près de 300 anciens à nous retremper dans cette
unique ambiance salésienne, qui nous avait tant manqué ces dernières années.
Ce nouveau départ est placé sous l’autorité d’un nouveau comité dont voici la composition :
Président : Alphonse Vincent
Vice-président : Léon Vanden Abeele
Secrétaire : Jacques Haeck
Directeur des fêtes : André Berger
Trésorier : Joseph Roels
Délégué sportif : Armand Veldeman
Délégué dramatique : Jules Croes
Conseillers : Joseph Weynants et Robert Smeets
Le premier travail de ce comité est d’honorer les Anciens, qui ont donné leur vie pour le pays, par une
plaque commémorative dont le projet est confié à Jules Croes, professeur de dessin à l’Institut.
Il y eut aussi la réorganisation des sections : sportive et dramatique et sans oublier la parution de “
L’AMI DE SAINT GEORGES “.
Il est vrai que la population scolaire de la maison n’a fait que bondir, d’année en année :
418 élèves en 1946
428 élèves en 1947
472 élèves en 1948
587élèves en 1949
601 élèves en 1950
611 élèves en 1951
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Du soleil, de i’eau et des barques….
Après-midi de congé sur les étangs de Woluwe.
¨
C’est en 1946, la création d’un cours spécial de linotype pour la 4ème année des typographes, puis d’un
cours d’électricité et de radio avec diplôme.
La maison affiche “ complet “ tant les élèves sont nombreux à suivre l’éducation de Don Bosco à laquelle
Monseigneur Cento, Nonce Apostolique, rendra hommage par la visite qu’il fit en décembre 1946, à
l’Institut Saint Georges.
La joie
dans
l’effort
des
mains qui
métamorphose
la
matière.
MECANIQUE
MENUISERIE
CORDONNERIE
TYPOGRAPHiE
TAILLEUR et COUPE
En 1947, le Père Moermans nous quitte comme provincial.
Son successeur le Révérend
Père LEHAEN n’est pas un inconnu pour ceux qui suivent les missions du Congo.
Voici arrivé le jour de l’inauguration de la plaque commémorative à nos héros de la
guerre 1940-1945 sur laquelle s’inscrivent les noms que nous lisons :
Père Fr.
LEHAEN
Le Père Deckers prit la parole.
Au nom de tous les Anciens et élèves, il adressa, aux familles des martyrs, les plus vives condoléances de
tous. Il se plut à exalter la noblesse du sacrifice de nos chers disparus.
Mais, les années passent, et nous devons franchement reconnaître que, si les Anciens sont un peu moins
nombreux à suivre les manifestations organisées par le comité, les sections dramatique et sportive sont en
plein développement.
Sur proposition d’un de ses membres, André Berger, le comité prend
une nouvelle initiative.
La première visite de Saint Nicolas aux
enfants d’Anciens.
Quarante petits entourèrent le grand Saint.
Si nous comptons parents et amis qui les accompagnent, nous
constatons qu’aucune organisation mise sur pied par le comité
ne réunit une telle affluence.
Jouets, friandises et goûter sont
inscrits au programme de cette journée d’enfants.
Un honneur comble le milieu de Don Bosco à Woluwe Saint Pierre:
Monsieur Delori, administrateur-secrétaire-général des Oeuvres de Don Bosco,
se voit octroyer le titre de Chevalier de l’Ordre de Léopold, pour services rendus
à l’enseignement technique, et la haute distintion de Grand Officier de l’Ordre
de Saint Grégoire le Grand, que lui décerne S.
S. le Pape, en reconnaissance des
éminents services qu’il a rendus pendant la guerre et particulièrement au Fonds
des Orphelins – Oeuvre de Don Bosco.
Les Anciens lui présentent leurs plus chaleureuses félicitations.
Enfin, s’adaptant au régime linguistique, l’Institut Saint Georges dédouble ses sections de mécanique et de
menuiserie, où les élèves peuvent suivre leur apprentissage en flamand ou en français.
Partout ailleurs le
régime en français bien que les cours généraux soient donnés dans les deux langues.
Le Comité et plusieurs Anciens participent activement à l’organisation des fancy-fair de l’école.
1948. Nouveau changement à la direction de l’Association.
Notre président, Alphonse Vincent, nous quitte après un bail de 14 ans pendant
lesquels il s’est complètement dévoué aux Anciens.
Son départ laissera bien des
regrets parmi nous.
Son remplaçant n’est autre que Gaston Veldeman.
L’Association se réjouit de
l’acquiescement de cet Ancien, dévoué corps et âme à notre clan.
M. Gaston Veldeman
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La Maison du Val d’Or s’agrandit.
Une nouvelle aile, destinée à la Centrale des
Oeuvres de Don Bosco, surgit de terre à l’angle de cette avenue et de la rue François Gay.
Comme depuis quelques temps les Anciens n’ont
d’autre lieu de rencontre que le grand corridor du
bâtiment existant, le Père Deckers directeur fera
les démarches auprès du Père Supérieur, pour
obtenir ne fût-ce qu’une petite salle où il sera
possible de converser, à l’abri des courants d’air.
Nous avons bon espoir, car vous savez que rares
sont les choses dont le Père Directeur s’occupe et
qu’il ne mène pas à bon port.
Le Père Fischli, notre Aumônier et ancien préfet, est affecté au service de la Propagande.
C’est le Père Hallet
venant de Tournai, qui le remplace et avec la charge de Préfet il cumule celle d’aumônier des Anciens.
Mais là ne s’arrêtent pas les seules ambitions du Directeur, dont les rêves sont hantés de mètres cubes de briques.
Aussi, nul ne s’étonne lorsqu’un beau matin nous voyons arriver tout le matériel d’une entreprise de construction.
Il ne s’agit, ni plus ni moins, le long de la rue François Gay, que de la construction d’une nouvelle salle de fêtes
d’une contenance de 1200 personnes.
Elle servira aux cours de gymnastique pendant la semaine, sa tribune se
métamorphosera en réfectoire pour les externes et elle pourra abriter un bar, comme local, pour les Anciens
Elèves.
De plus, cette bâtisse servira de base à la nouvelle chapelle, objet d’un nouveau projet.
Le mot chapelle retentit aux oreilles des membres du comité qui, désirant contribuer à cette édification, instituent
le fonds “ Notre Autel “ pour l’érection du maître-autel qui, par souscription, sera notre don.
Si vous demandez maintenant à l’actuel bâtisseur quelles sont les ressources dont il dispose, il vous répondra
imperturablement qu’il lui faudrait bien soixante millions puis, entrant à la chapelle, il vous pointera l’index sur
une statue: Saint Georges en lutte contre le dragon.
Elles le savent bien ces dames patronesses, qui autour de Madame la Princesse Amaury de Mérode, leur
présidente d’honneur, constituent le Comité de la grande Fancy-Fair Don Bosco.
Occasion unique où chaque
année se retrouvent le dévouement de Madame la Générale de Longueville, de Madame de Montalembert de
Liedekerke, de Madame Joseph Mostinck et de combien d’autres…
On peut affirmer que les vingt-cinq années d’existence de l’Institut Saint Georges ont comme tissé dans le temps,
une majestueuse symphonie, symphonie du dévouement salésien donné à la jeunesse du XXème siècle,
symphonie qui ne s’arrêtera pas sur un point d’orgue.
Le premier septembre, dédoublement en Menuiserie à partir de la première année: une section néerlandophone et
une section francophone, comme en Mécanique sous la responsabilité d’une même direction d’école.
voici qu’apparaissent bientôt les 30 années d’existence de l’Association.
Equipe du Cercle Sportif Saint Georges en 1949
Au cours du mois d’août, notre aumônier et préfet, le Père Hallet nous a quittés pour l’Institut Albert Ier
à Verviers.
Son départ fut très regretté, mais la situation fut bien vite régularisée par l’arrivée de son
remplaçant comme préfet et aumônier le Père Kuyken.
Samedi 14 et dimanche 15 janvier 1950, grande fête pour le XXXème anniversaire de notre Association.
Le samedi dès 19 h.
30, l’avenue de l’Hippodrome à Ixelles revêt une animation inaccoutumée.
Une file
de spectateurs de plus en plus dense s’aligne à l’entrée de la sympathique Salle Akarova et ce pour notre
Grande Soirée de Gala du XXXème.
Devant une salle comble, au premier rang, nous avons remarqué le Père Provincial Lehaen, M.
l’Abbé
Jadoul, curé de Woluwe Saint Pierre, M.
Delori, les Pères Deckers directeur, Kuyken préfet et aumônier,
Smets fondateur de l’Association, Glod directeur à Verviers, ainsi que beaucoup d’autres Pères, Professeurs
et Anciens Professeurs.
Après une 1ère partie qui était animée par: un orchestre symphonique, M.
Renizo illusioniste, M.
Lefèvre
de Radio-Luxembourg, etc.
, c’est notre vice-président André Berger qui fit un bref discours retraçant les
30 années d’existence de notre Association et si le comité avait choisi la salle Akarova, c’est que nous
tenions à nous réunir à Ixelles, dans le quartier même qui fut le berceau de notre Association.
Ensuite, il remercia les personnalités et les Anciens d’être venus en si grand nombre.
Aux
applaudissements unanimes de la salle il remit à notre ami Armand Veldeman, qu’il
avait eu la prudence d’appeler mystérieusement à ses côtés, la Médaille d’Or de l’Ordre
de Léopold II que le Gouvernement venait de lui octroyer pour 26 ans de dévouement au
Cercle Sportif en qualité de Secrétaire.
Nous croyons que le plus surpris fut le décoré !.
...
La 2ème partie fut également un succès, un brillant intermède de violon donné par le professeur Léo
Liégeois, et après une nouvelle apparition de Simone Jacques nous eûmes la bonne fortune d’applaudir
M. André Lahaye, baryton au Théâtre Royal de Liège.
Il nous fit entendre quelques oeuvres de son répertoire
aussi étendu que varié.
Enfin, on termina ce Gala par une vibrante “ Brabançonne “, et on se donna rendez-vous pour le lendemain.
Le dimanche 15 janvier, on se prépare à exécuter dans un cadre plus sérieux la suite du programme
consacré à notre anniversaire du XXXème.
Dès 8 heures, c’est l’Institut qui sera le point central de cette journée.
A 8.30 h. l’exercice de la B.
M. fixé au troisième dimanche de chaque mois, voit un grand nombre
d’anciens y participer et ce n’est qu’aux approches de 10 h.
que débutera les manifestations.
A 10 h.
, fut célébrée en la chapelle de l’Institut une messe solennelle d’action de grâce, chantée par le
Père Lehaen, Provincial avec assistance pontificale de Son Excellence Mgr Cento, Nonce apostolique.
Au cours du sermon de circonstance, le Père Coenraets, ancien de Saint Philippe de Néri, après avoir
salué la présence du haut Représentant de l’Eglise, exalta les principes de l’éducation salésienne selon
les principes de Don Bosco.
Après cette cérémonie, les personnalités, les anciens et leurs familles se groupèrent autour du mémorial
pour rendre hommage aux anciens morts pour la Patrie, durant la guerre 1940 – 1945.
A 13 h.
, un grand banquet, qui a été préparé par les Révérendes Soeurs Salésiennes et les jeunes filles qui,
dès le samedi furent sur la brèche pour préparer et nous présenter un dîner merveilleux.
Nous étions près de
deux cents, tout compris, personnalités, anciens, professeurs et amis.
Au cours du dîner, le Président Gaston Veldeman, remercia le Nonce de sa présence et de l’intérêt qu’il
montre à l’oeuvre des disciples de Saint Jean Bosco.
En acceptant de présider cette réunion des Anciens Elèves , vous nous avez donné l’occasion de saluer en
vous, le haut Représentant de sa Sainteté le Pape Pie XII.
Au début de cette Année Sainte, tous nos regards
se portent vers le Vatican sur qui tout est fondé, sur qui tout repose.
Dans le récent message que vous avez adressé aux Belges pour ce grand jubilé, une phrase particulière nous
a frappé, vous nous disiez “ Depuis que j’ai le privilège de me trouver parmi vous… “.
Au nom de tous, je vous crie notre reconnaissance.
Je lève mon verre à la santé de votre Excellence……
En réponse, Son Excellence Mgr Cento exprima à son tour la joie que lui procurait son ministère en
Belgique et spécialement cette fête, puis leva son verre à la prospérité de l’oeuvre salésienne en Begique.
L’Assemblée Générale eut lieu vers 15 heures.
En ouvrant celle-ci, notre Père Directeur Deckers, s’adressant
à Son Excellence Mgr Cento, le remercia du grand honneur qu’Il fit de passer la journée avec nous……
S’adressant aux Anciens, il rappela qu’il y a 80 ans, se tenait à Turin la 1ère réunion des Anciens Elèves….
C’est notre Président qui reprend la parole pour remercier toutes les personnalités présentes :
Son Excellence Mgr Cento, Mgr Devoghel, un ami de Don Bosco, Monsieur le Chanoine Gillet, le Père
Provincial, Monsieur et Madame Delori, le Père Smets, les Pères Glod et Mertens, les autres Pères et les
Professeurs, les Délégués des Associations de Liège, Tournai, Remouchamps, Verviers, St Denis-Westrem,
les Dames des membres du Comité, les Anciens et les Amis, pour leurs présences à cette Assemblée.
Après avoir exprimé quelques mots en flamand, des remerciements de leurs présences “ aan de aanwezigen “,
il donna la parole à notre secrétaire Alex Mommens pour la lecture du rapport général et ensuite à Armand
Veldeman pour la situation financière .
Ces deux journées de fête pour notre XXXème ont été un succès, disons mieux un triomphe.
Un voyage à Rome est organisé à l’occasion de la Béatification de Dominique Savio du 27-2 au 9-3-1950.
Une quarantaine de pèlerins de Woluwe sont partis en train, vers Paris, puis un train de nuit qui est arrivé à
Rome très tôt le matin le mercredi 1er Mars.
Ils étaient au total plus de 250 joyeux collégiens belges.
Samedi 4 - Nous avons eus une Audience du Souverain Pontife.
Dimanche 5 – Après avoir assisté à la messe très tôt le matin, nous nous rendons à la cérémonie de la
béatification de Dominique Savio à Saint Pierre, cérémonie qui s’est déroulée depuis 8h.30 jusqu’à 12h.
30.
Toutes les écoles professionnelles d’Italie étaient représentées et la basilique était remplie de la jeunesse
salésienne de différents pays.
Cérémonie rendue inoubliable par l’enthousiasme déchaîné, lorsque le voile
en se baissant laissa apparaître Dominique Savio dans la gloire de Bernini.
La messe qui suivit se déroula
dans une atmosphère de piété joyeuse.
Ce fut un voyage inoubliable, grâce au Père Clays, salésien, directeur et organisateur, qui nous a donné
l’occasion de voir et visité Rome, les basiliques, les catacombes, les beaux monuments, etc.
etc.
Au cours de l’année le Père Deckers, directeur, confiant dans les organisations de l’Association, nous
donne les responsabilités du restaurant et de la brasserie pour la fancy-fair de l’école.
Les Anciens et leurs familles peuvent se féliciter d’avoir pu réaliser pour cette “ première “ un coup de
maître qui eut d’ailleurs des lendemains jusqu’à nos jours.
Nous pouvons encore dire avec fierté que le souper des diplômés, offert par l’Association, fut un succès.
Nouvelle année scolaire, le Père Deckers est toujours notre directeur.
A la section Sportive, nous retrouvons le Père Vermeiren comme aumônier,
Président : Joseph Weynants
Secrétaire : Armand Veldeman
Trésorier : François Van Erkel
Conseillers : J.
Ponchelet, R.
De smet, Isidore De Smet.
Equipe I : Capitaine : Maurice De Both
Equipe II : Capitaine : Percy Mac Cord.
Le 17 janvier 1951, 3ème dimanche à 8h.
30 exercice de la B.
M., suivi du déjeuner à 11h.
Les Anciens
reçoivent enfin un local, inauguré par le Père Deckers, local qui est baptisé le “ Foyer des Anciens “, quel
cadeau merveilleux pour notre Association.
Ensuite Assemblée Générale durant laquelle Monsieur Delori à
accepté avec plaisir la Présidence d’Honneur de l’Association.
Vers 13h.
avait lieu le banquet.
Belle journée.
Les 21 et 22 avril, nous arrivons maintenant à d’autres
évènements, celui du XXVème anniversaire de l’arrivée
des Salésiens à Woluwe Saint Pierre, qui coïncidera avec
l’inauguration de la nouvelle salle de fêtes.
Nous avons eu la joie de participer à ces magnifiques
réjouissances qui accaparèrent tous les fidèles amis de Don
Bosco.
Des souvenirs merveilleux nous restent encore en mémoire.
Don Bosco a dû sourire en voyant tous ceux qui lui sont restés
fidèles et retenons particulièrement ce mot du Directeur à notre
égard :
“ Je tiens cependant à souligner le dévouement admirable
du comité et de nombreux membres des Anciens Elèves,
dans leur participation active à cette manifestation, au
point qu’on peut dire que sans eux nous n’aurions pu
obtenir ce succès.
“
Au cours de ce Jubilé deux de nos Anciens furent à l’honneur.
Gaston Veldeman obtint les Palmes d’Or de la Couronne et
André Berger se vit décerner le titre de Chevalier de l’Ordre
de Saint Sylvestre.
G. Veldeman
A ses deux pionniers des Anciens,
l’Association adresse ses vives félicitations.
A.Berger
Par la même occasion, il est réjouissant d’apprendre que, par décret, il a plu à Son Altesse
le Prince Régent de décerner à notre Association le titre de “ Royale “.
Nous ne doutons pas que les Anciens concevront une légitime fierté de la distinction dont
leur Association a été l’objet.
L’insigne officiel des Anciens Elèves salésiens
La nouvelle salle de fêtes est inaugurée par un spectacle
PRAEIT AC TVETVR
unique: “ La Cantate “ dont la musique est écrite par Don
Il guide et il protège
Bellone, salésien, et les paroles par le Père Defreyn, salésien.